Ces dernières années, les dieux météo sont avec la Juju pour les courses de deux jours ! Vers les 10h30, nous nous retrouvons au pied du barrage de la Grande Dixence, sous un soleil étincellant, au restaurant « Le Ritz », le luxe ne nous rebute pas ! Nous entamons la « grimpette » du sentier en lacets et nous poursuivons l’ascension dans la combe de Prafleuri parcourue par le torrent de Chenna. Au bas d’une contre-remontée nous pique-niquons au milieu de gros blocs de rochers, provenant de l’éboulement de 5’000 m3 d’une paroi rocheuse du Mont Blava survenu en septembre 2004. Une cabane se profile à l’horizon, mais ce n’est pas la nôtre ; elle fait encore partie des quelques vestiges du chantier titanesque implanté dès 1950, pour extraire les rochers de la moraine du glacier de Prafleuri et une fois concassés, ce n’est pas moins de 10 millions de m3 de gravats, qui seront acheminés en 8 ans par un tapis roulant de 1600 m, fonctionnant nuit et jour, au travers d’un tunnel vers le barrage de la Grande Dixence. Des anciennes routes sont encore visibles et font penser à une ancienne mine à ciel ouvert désaffectée. Après 2h30 d’une paisible montée, nous arrivons à la cabane culminant à 2660 m.

Les seniors encore aptes à entamer le dernier raidillon de près de 400 m, abandonnent leurs sacs à la cabane et, allégés, ils atteignent le col de Prafleuri situé à 2987 m. La vue est magnifique, au nord : le Grand Muveran, le Mt-Fort, le glacier du Grand Désert dominé par la Rosa Blanche et au sud : Les Aiguilles Rouges, la Pointe de Vouasson, Le Pigne d’Arolla, Le Mt-Blanc de Cheilon, etc. Un retour prudent sur le sentier en pente raide nous ramène sans encombre à la cabane. La bière est bonne à déguster. Puis c’est la traditionnelle soirée en cabane où nous côtoyons les montagnards, alpinistes ou autres randonneurs. Le personnel sympa de la cabane est mis au courant des activités de la Juju seniors et trouve même très sympa ces « vieux » en très bonne forme, aux formes arrondies sous leurs T-shirts un peu trop moulant !!!

Une nuit plus ou moins réparatrice et nous voilà d’attaque pour entamer la petite montée au col des Roux (2804 m). Nous observons de nombreux bouquetins, d’ailleurs nous cheminons sur le sentier didactique des bouquetins, puis nous entamons la descente jusqu’à la cabane des Ecoulayes. Après une petite pause, nous passons par le refuge de la Barma et suivons le lac des Dix jusqu’au barrage. Nous lisons les nombreux panneaux d’information consacrés à ce barrage impressionnant et pique-niquons vers la petite chapelle. Toujours intéressés et impressionnés par cet ouvrage gigantesque, nous nous arrêtons encore au pavillon d’exposition consacré à ces travaux répartis sur la période de 1950 à 1961. Les membres de la juju seront incollables sur le sujet !

Au retour, nous passons par les Isles où nous déposons notre ami Georges-André, heureux de retrouver son camping-car et … madame !