Rendez-vous était donné à l’hôtel Steingletscher le samedi 6 septembre entre 9h et 9h15. Deux membres de l’équipe, plus motivés que frileux, avaient déjà passé la nuit sur place… sous tente. Une nuit glaciale dont ils se souviendront ! Deux autres sont arrivés à moto, tout aussi transis après un trajet glacial. Les chanceux restants, eux, ont profité du confort des voitures chauffées. Un café bien mérité plus tard, nous avons pris la route du parking situé au pied du spot d’escalade. L’endroit était magnifique. Après avoir préparé nos sacs, nous avons entamé la marche d’approche, rapidement obligés d’enlever des couches de vêtements : le soleil était au rendez-vous, et la température montait doucement.
Le sentier serpentait à travers des buissons de myrtilles, des crottes de moutons et d’imposants pierriers – une mise en jambe plutôt agréable. Une fois arrivés au pied de la paroi, nous nous sommes équipés pour attaquer ce joli bout de caillou : du gneiss, paraît-il. Après quelques voies d’échauffement pour prendre nos marques, nous sommes passés aux choses sérieuses.
Cela a inclus, entre autres, la gestion des petits imprévus typiques : comme oublier un bon paquet de dégaines en bas des voies, ou encore se retrouver à court de corde pour redescendre – la faute à un topo un peu… optimiste. Heureusement, quelques manoeuvres bien pensées ont permis de redescendre en toute sécurité. Nous avons ensuite avalé une morce pour reprendre des forces, puis sommes repartis grimper.
En fin d’après-midi, après avoir bien exploité notre énergie sur la paroi, nous sommes redescendus chercher le matériel de camping.
Chacun s’est mis en quête d’un emplacement plat (et à peu près sec) pour monter sa tente. Markus et Anne-Catherine, peu convaincus par la platitude de leur terrain, ont préféré déplacer leur tente… sur un emplacement encore moins plat – le sens de la logique à son meilleur.
Certains ont profité d’un petit bassin à proximité pour une baignade revigorante, avant que le soleil ne se couche. Nous avons ensuite rejoint le restaurant du Steingletscher pour un repas convivial dans une ambiance détendue. La nuit a ensuite été plus ou moins reposante.
Au petit matin, après un rapide petit déjeuner et les préparatifs du jour, nous avons pris la direction d’un autre secteur : le fameux Pfriendler, pour y grimper des voies de plusieurs longueurs.
Une fois les binômes formés, chacun est parti explorer les lignes disponibles. Dimanche ensoleillé oblige, le secteur était assez fréquenté, mais chacun a pu grimper à son rythme, en alternant efforts, pauses et pique-nique au soleil. Dans l’après-midi, nos deux motards ont sagement décidé de lever le camp plus tôt, histoire d’éviter un retour nocturne (et frigorifiant). Les autres sont redescendus progressivement en fin de journée. Après avoir démonté les tentes, certains ont tenté une dernière baignade ou sont partis cueillir quelques myrtilles dans les environs.
Enfin, les trois derniers téméraires se sont offerts une pause bien méritée sur la terrasse du Steingletscher : Rivella au soleil et Kaiserschmarrn – on ne savait pas trop ce que c’était, mais on a tout mangé. Après ce dernier moment gourmand au soleil, deux d’entre nous ont repris la route en voiture, direction la maison. Quant à moi, j’ai prolongé un peu la parenthèse alpine en partant à la recherche d’un bon spot pour poser le van et savourer encore un peu la fin de ce beau week-end en montagne.
