Gross Grünhorn 4043.5m – Trugberg 3932m
du samedi 10 au dimanche 11 mai 2025

Enfin le temps annoncé est favorable pour partir pour cette course que nous programmons depuis 2019… mais la fenêtre météo n’annonce malheureusement que deux jours de beau, on s’en contentera mais la journée de dimanche s’annonce chargée.
Nous retrouvons Olive au terminal de Grindelwald car avec le flux de touristes asiatiques pas facile de se retrouver dans le train partant d’Interlaken. Après quelques moments d’énervement dû à la nouvelle politique des Jungfraubahn qui oblige les utilisateurs de réserver leur place (5.-/trajet) nous sommes enfin dans les cabines nous menant à Eigergletscher puis le train jusqu’au Jungfraujoch.
Rapidement équipé nous commençons la montée en direction du Mönchjoch et entamons la descente du glacier Ewigschneefäld sur environ 2,5km et remonter de belles pentes en direction du sommet du Trugberg. Un panorama exceptionnel s’offre à nous mais le vent frais nous empêche de sortir le pique-nique et nous descendons de plus de 1000m sur le glacier Jungfraufirn dans des conditions de neige changeantes jusqu’à Konkordiaplatz à 2700m d’altitude. Les quelques cinq cents marches des escaliers nous donnant accès à la cabane finissent de nous fatiguer avant de pouvoir récupérer tranquillement au soleil avec une bonne boisson.
Repas du soir traditionnel et dodo car la nuit sera courte avec un réveil prévu à 04h00. Le petit déjeuner terminé nous nous équipons et entamons la descente des échelles jusqu’au glacier et dépôt des skis. L’itinéraire prévu en traversée par le Grünegghorn est abandonné au profit de l’itinéraire normal avec accès depuis le glacier Ewigschneefäld que nous atteignons en passant la grande zone crevassée qui le relie à Konkordiaplatz. La trace est bonne et nous remontons les pentes nous menant au col, le passage sous le sérac géant est impressionnant et nous invite à ne pas traîner. L’arrivée au col nous gratifie de l’arrivée des premiers rayons de soleil ce qui est fort agréable car la température est glaciale et les doigts souffrent du froid. Un dernier effort nous amène au dépôt des skis sur l’arête où nous chaussons les crampons pour terminer à pied. L’arête n’est pas difficile mais nécessite d’être attentif à chaque instant car un faux pas est interdit. Après le dernier passage rocheux, l’arête de neige se couche et c’est finalement à trois que nous atteignons le sommet malheureusement dans la brume ce qui nous empêche de profiter du panorama. La descente ne nous pose pas de problème si ce n’est les croisements toujours délicats sur l’arête effilées. Les skis rechaussés nous entamons la descente avec des conditions particulièrement difficiles de neige cartonnée… ce n’est qu’à une altitude de 3500m où les pentes se radoucissent que nous retrouvons une couche dure nous permettant de profiter pleinement de skier dans un décor de carte postale. Le glacier atteint nous profitons de nous sustenter au soleil avant d’attaquer la longue remontée du glacier nous menant au col du Mönchjoch et le retour facile jusqu’à la station du train du Jungfraujoch.
Un grand merci à tous pour ce magnifique weekend en haute montagne avec des conditions de neige presque parfaites…
Le papi de l’équipe

Réveil puis déjeuner à 4h00. La descente jusqu’aux skis est en bonne condition. On a tout de même sorti le piolet mais il est rarement utile et les crampons sont restés au chaud dans le sac.
Au dépôt des skis, Christophe s’aperçoit qu’il a malencontreusement échangé ses souliers de ski à la cabane. Quand on n’a pas de tête on a des jambes, donc retour à la cabane, plates excuses à la malheureuse victime, échange des souliers et redescente.
Pour ne pas prétériter la course et d’entente au sein du groupe, les autres sont parti. Christophe, accompagné de la radio et donc en contact constant avec le reste du groupe, remonte de son côté le Jungfraugletscher, oblique sur la gauche en montant et, en évitant quelques crevasses, parvient au sommet du Louwihorn. Jolie descente (la neige est bien revenue), puis remontée sous le soleil tapant jusqu’au Jungfraujoch où il retrouve Olivier, modérément en forme aujourd’hui et qui est également remonté seul l’Ewiggletscher.
Retour en train et en cabine sans problème au terminal de Grindelwald (et sans devoir payer une réservation !).
Terriblement frustrant mais c’est la vie.


Rapport: Cl. Robert et Chr. Brossard
Participants: Olivier Viret, Christophe Brossard, Frédéric Mathez, Vincent Robert, Claude Robert
Coordinateurs: Christophe Brossard et Claude Robert
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