Quoi de plus normal que de remettre au programme une course que l’on a apprécié ? Cela comporte toutefois un risque non négligeable, celui de ne pas reproduire les émotions de la sortie initiale et d’engendrer une certaine frustration ou du moins de la déception. Le défi est lancé !
Ce samedi matin, une joyeuse équipe composée de 14 participants, roule en direction de Lauterbrunnen avec l’objectif de se lancer, comme en 2019, à l’assaut des Lobhoren puis du Schwalmere (2777 m). La circulation s’intensifie à partir de Berne. Pas étonnant, la descente de coupe du monde du Lauberhorn est prévue en milieu de journée. Quarante mille spectateurs sont attendus. La journée s’annonce radieuse une fois la tête hors du brouillard de la plaine. Le risque avalancheux est limité.
Nous stationnons les voitures à l’entrée du village d’Isenfluh (1081 m) et rejoignons la petite télécabine qui nous permettra de gagner quelques centaines de mètres de dénivelé en nous déposant au hameau de Sulwald (1520 m). L’employé de l’installation, outre les instructions sur le maniement des portes à l’arrivée, nous informe qu’à 11h30 la patrouille suisse réalisera un show aérien à l’occasion de la manifestation du Lauberhorn. On n’en demandait pas tant !
A 8h45, ski aux pieds, nous attaquons la montée initiale sur le sentier pédestre, à travers la forêt. La pente est irrégulière, émaillée de petits raidillons qui nous permettent de tester l’adhérence des peaux. Les organismes se réchauffent, les couches d’habits devenues inutiles sont remisées dans les sacs. En 2h30 de montée, entrecoupée de petites pauses pour se ravitailler, nous atteignons l’épaule ouest des Lobhoren (2490 m).
De là, une courte descente, réalisée avec ou sans les peaux, nous amène sur un petit replat, prêts à attaquer les pentes du Schwalmere. Mais c’était sans compter sur les jets militaires annoncés qui déboulent pour nous gratifier de leur ballet aérien. Les sentiments sont partagés entre l’admiration des prouesses techniques et le désastre écologique qui se déroule sous nos yeux.
La seconde montée est plus courte, et vers 13h00 nous atteignons le sommet convoité. Splendide vue panoramique, ciel bleu immaculé : un décor de carte postale s’offre à nous ! La température agréable et l’absence de vent nous permettent de pique-niquer sans hâte au col en écoutant les résultats de la course du Lauberhorn.
Petite remontée vers l’épaule du Hoganthore avant d’entamer la descente. 1h30 de ski, tout d’abord dans de la neige poudreuse puis parfois un peu plus difficile à maitriser. La pente se termine dans le magnifique petit vallon de Soustal, accompagnée par les derniers rayons du soleil. C’est l’endroit que choisit Claude pour tester bien involontairement le déploiement de son airbag de sécurité !
Encore quelques minutes de descente, en partie sur une route enneigée, nous permettent de rejoindre Isenfluh vers 15h45.
A l’heure du bilan les statistiques (19 km et 1350 m de dénivelé positif) restent marginales. Ce remake de 2019 à tenu toutes ces promesses, jusqu’au retour en voiture qui s’est déroulé sans les traditionnels bouchons, et ce malgré les festivités de Wengen. Seule petite ombre au tableau, aucun bistrot ouvert au village pour nous permettre de clore dignement cette splendide journée.
Merci à tous pour la participation et la bonne humeur.
Participants : La triple génération des Roberts (Jovian, Laure, Vincent et Claude), Sibylle Berthet, Aline Castro, Chantal Von Allmen, Christophe Brossard, Yann Cattin (coordinateur), Claudio Facci, Luc Pittet, Thierry Streiff, Markus Tobler, Pascal Schneider (coordinateur suppléant).


