Degré de danger 3-, au-dessus de 1800 m et à toutes les expositions. Nous décidons de partir tout de même mais optons pour un but moins exposé, le Rauflihore (2323 m).
A Grimmialp (1224 m)c’est un -11 bien piquant qui nous accueille. Et on est encore à l’ombre. Qu’à cela ne tienne, on est vite équipé et Claude mène la petite troupe à un rythme soutenu. Après 100 m de dénivellation le premier s’arrête pour enlever une couche. D’autres suivront l’exemple quelques centaines de mètre plus haut.
Nous sommes accueillis à l’alpage de Grimmi (1740 m) par un soleil radieux pour la première pause. L’itinéraire est bien couru et il faut composer avec de nombreux groupes, mais sans grincement de dents. Une belle neige poudreuse et légère nous promet déjà une descente magnifique.
Après un passage par le Grimmifurggi, nous atteignons le Rauflihore (2323 m) après environ 2h30 d’efforts. Vue magnifique, mais la neige n’attend pas alors, hop, le temps d’avaler une barre énergétique et une boisson plus ou moins chaude nous dépautons et nous nous lançons dans les pentes sud déjà tracées (mais il reste de la place) pour environ 400 m de godille. Magnifique !
Alors, pourquoi ne pas recommencer ? On repaute et nous voilà reparti pour un 2e Rauflihore. Cette 2e ascension est un peu plus pénible que la première mais on en vient à bout. Cette fois-ci on prend le temps de se restaurer convenablement. D’autres randonneurs arrivent au sommet en raquettes, ce qui entraîne des commentaires surpris de certains; les courses de rando Juju de 2026 seront-elles remplacées par les sorties en raquettes ? Certains y croient !
Maintenant les pentes Est nous tendent les bras. Elles ont déjà été un peu parcourues et les conditions semblent malgré tout assez sûres. Mais comment rentrer depuis Fildrich ? On verra bien et on se lance, avec enthousiasme et prudence. Nous ne sommes pas déçus et les conditions de poudreuse sont exceptionnelles. Quelle descente !
A Fildrich, deux aimables personnes acceptent de conduire Vincent jusqu’à Grimmialp d’où il nous rejoint avec le bus. A 8 + 16 bâtons + 16 skis on est un peu serré mais ce n’est pas long et nous dispense d’un retour long et fastidieux retour aux voitures.
Une magnifique journée. On en redemande !
