Les quatre voitures de l’équipe de la Juju arrivent à Solalex vers les 10h45, au pied de l’impressionnant miroir d’Argentine. Avant d’entreprendre la montée, le petit café matinal est le parfait bienvenu, bien qu’à ces heures l’apéro aurait été plus d’actualité ! Mais la sagesse de l’âge nous dicte ce qui est le mieux pour nous, surtout avant les deux petites heures de montée en direction d’Anzeinde et du Pas de Cheville culminant à 2038 m. L’ascension, + 580 m, se termine en pente douce à travers les 1000 ha de pâturage de la commune de Bex (le plus grand pâturage de Suisse romande, parait-il !). La netteté du paysage est floutée par la brume et par des poussières du Sahara. Nous distinguons à peine les 4000 de la couronne impériale. Le pique-nique est pris au col, sans apéro, car la chaleur est éprouvante. Puis nous entreprenons la descente en direction du refuge Giacomini à Anzeinde. Là, nous prenons possession de nos deux dortoirs pour la quinzaine de participants que nous sommes.
Nous apprécions la possibilité de nous hydrater de l’extérieur (douche) et de l’intérieur (bière) ! Avant le repas les deux coordinateurs offrent généreusement l’apéro pour pallier à celui manqué de ce matin ! Une fois le souper terminé, quelques joueurs de cartes tapent le carton, d’autres préfèrent avoir la nuque endolorie en essayant d’observer longuement les étoiles filantes, en cette nuit du 12 août réputée pour ce phénomène céleste.
Mercredi 13 août, déjeuner à 8h et à 9h15 nous pouvons poursuivre le périple de notre tour de l’Argentine. Quelques remarques fusent sur la toponymie des montagnes nous entourant et les esprits coquins constatent même que le Sex des Branlettes culmine à 2622 m !!! Pour ne pas mourir idiot, il est à préciser les racines de ces mots : Sex est un dérivé en patois de Saxum, rocher en latin. Les Branlettes sont une sorte d’ail sauvage (source Camptocamp Association). Une photo de groupe est prise au col des Essets à 2029 m et nous continuons la rando sur un sentier accidenté en direction du refuge de la Vare. Peu avant celui-ci, le chemin bifurque à droite dans une pente assez soutenue, en fait c’est le hors d’œuvre avant une montée raide de près de 200 m de dénivelé jusqu’au lieu « Sur Champ » à 1960 m ; car la montée en plein soleil sur le coup de midi par cette journée de canicule, ne fut pas une sinécure ! Nous pique-niquons à l’ombre de nos casquettes, faute d’arbres, avant d’entreprendre une traversée à flanc de côteau, qui pourrait s’avérer délicate par temps de pluie. Arrivés au Roc du Châtelet, le dénivelé positif est fini pour la journée, + 480 m, nous nous tenons à quelques chaînes qui sécurisent le début d’une longue descente au terrain accidenté. Au total près de 900 m de descente pour cette deuxième journée de rando.
Tout le monde arrive en bonne forme à Solalex et les boissons rafraichissantes sont appréciées, d’autant plus qu’elles ont été offertes par Marlyse, en remerciement de l’avoir acceptée à la Juju l’année passée. Sympa et merci à elle !
