Grotte des Cavottes
Montrond-le-Château (F)
samedi 2 novembre 2019
Peu de monde de la Jurassienne à cette sortie spéléo, défection due à la maladie pour certain, manque d’intérêt ou peur de ce milieu insolite pour d’autres ! Mais ne soyons pas hypocrites, un groupe trop nombreux sous terre n’est pas souhaitable; donc tout était réuni pour profiter pleinement de la visite, même partielle, de la grotte des Cavottes, une classique de Franche-Comté.

Par un samedi matin pluvieux, nous prenons la route à 7h45, direction Hôpital du Gros-Bois sur la route de Besançon, puis nous obliquons vers Tarcenay pour atteindre Montrond-le-Château. A quelques centaines de m. du village, nous prenons un chemin terreux-caillouteux qui nous mène directement au bosquet dans lequel s’ouvre une doline typique de notre karst jurassien et plus précisément franc-comtois.

Pour la fluidité de la visite, nous décidons de nous répartir en trois groupes : un premier groupe de 2 personnes (P’tit Louis et Jésus) s’en vont équiper quelques passages techniques, le deuxième, sous la conduite de Croc, rejoint l’équipe de pointe qui est en train d’équiper le ressaut de 8 m, après avoir également posé une main courante au passage d’une corniche le «Faux-Pas ». Quant au troisième groupe il nous rejoint ¾ d’heure plus tard, après s’être égaré dans la « salle du Chaos » à 80 m de l’entrée, qu’on atteint par un boyau ! A partir de cette salle, la « diaclase  Duret » (du nom de son inventeur en 1916 déjà) étroite et accidentée permet d’accéder à la suite du réseau. La galerie Sud mène au puits de 20 m (à 300 m de l’entrée) qui donne accès au réseau inférieur et à sa fameuse « boîte au lettre ». Celle-ci précède tout un système de galeries en diaclase que nous ne franchirons pas aujourd’hui, car l’explo deviendrait un peu trop corsée ! Néanmoins quelques-uns descendent le puits de 20m, tandis que d’autres s’en vont visiter la galerie Nord, également de belles dimensions et parcourue par un ruisselet jusqu’à une voûte mouillante à 350 m de l’entrée.

Les formes des galeries sont remarquables, tantôt hautes, tantôt basses, ces passages bas situés sur des axes de fissuration transversaux, galeries parfois en canyon, toutes ces fissures qui ont été agrandies par la corrosion et l’érosion au cours de centaines de milliers d’années.

Cette grotte présente un développement de 3170 m pour une dénivellation maximale de -109 m. A noter que le réseau a été exploré totalement en 1952 et depuis lors, aucune découverte importante n’a eu lieu. Comme quoi les spéléos de l’époque, avec un équipement rudimentaire, étaient capables de réaliser de très belles explorations.

En ressortant, nous déséquipons les quelques ressauts, en prenant soin de laisser en place le matériel des autres groupes de spéléos que nous avons croisés au cours de cette visite. De ce fait, on se félicite d’être partis tôt, ce qui a sans doute permis d’éviter quelques « bouchons » dans les parties étroites ou accidentées de la cavité.

De retour en surface, nous avons la chance de nous rechanger sans pluie et de pique-niquer au sec mais dans le vent.

Les spéléos sont toujours très heureux de faire partager leur passion à leurs amis montagnards et pourquoi pas une fois le contraire : que ces « maîtres » de la montagne organisent une rando alpine pour les « amateurs des ténèbres » !

A méditer ….


Rapport: Alain Ballmer
Participants: SCMN-La Jurassienne:Alain Ballmer (Croc), J.-François Robert (P’tit Louis)
SCMN : Michel Stocco, Bernard Hänni, Chs-André Berner (Yogi), Katja Molnar, Jésus Fernandez (spéléo-Colombia)
La Jurassienne : Claude et Vincent Robert, Michel Barben.

Coordinateurs: Alain Ballmer
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